Françoise Xénakis - Zut on a encore oublié Mme Freud
Publié le 28 Mai 2007
F. Xénakis était ma lettre X de mon challenge. Par contre à l'origine, c'était un autre livre qui était prévu. Mais quand je suis tombée sur le titre de ce livre, je n'ai pas pu résister.
Le livre dépeint la vie de femmes telles que Martha Bernays, Xanthippe, Adèle FOucher, Baronne Jenny Von Westphalen. Mais qui sont-elles pour mériter d'apparaitre dans un livre? Ce sont les femmes de Freud, Sophocle, Hugo, Marx que l'histoire n'a pas associé à la célébrité de leur mari. Et oui , à l'époque on n'avait pas Gala, Voici, TF1, M6, France Télévision pour apprendre à la France entière, qui était avec qui, qui trompait qui, on se contentait de potins de salons qui avaient une durée de vie et un auditoire bien limitée.
Martha est une femme intelligente, efficace, parfois plus compréhensive que son coincé de mari sur la psychologie féminine. A l'évocation de son phantasme, Martha se voit effacée et repoussée par Freud qui ne la touchera plus tellement il fut dégoutée par cette idée. Pensée difficile lorsque l'on a des souvenirs de cet homme dont les dires et écrits sont pris comme référence dans les cours de philo. Quoi il était si fermé et ignorant de la psychologie féminine? Malgré tout, lui aussi était un homme et un pur après tout...
Xanthippe était une jeune et fougueuse lorsque le "vieux" Sophocle demande sa main. Elle va déchanter très vite. Après des premières nuits d'accouplement rapides et bestiaux, elle démasque les véritables préférences sexuelles de son mari alors qu'il effectue une fellation à un très jeune homme tranquillement dans la cour. Elle ne supporte absolument pas la présence de ces jeunes coqs sous son toit.
La suite ne sera qu'un calvaire pour elle.
Adèle n'apprécie pas l'appétit sexuel sauvage de son poëte de mari, Victor Hugo. Elle le trompe et casse alors le lien du mariage. Il reprend sa liberté sexuelle qui va l'amener à prendre d'innombrables femmes et conserver quelques maitresses qu'il faut entretenir et çà coute cher la polygamie. Une souffrance pour Adèle agacée par l'égoisme de son mari.
Jenny est une aristocrate qui n'a pas vraiment eu à souffrir de la vie. Elle aime depuis toute jeune son prêcheur de grandes paroles de mari, Karl Marx. Karl Marx est plus provocateur que véritable orateur gagnant sa vie avec son métier. Il serait plutôt le profiteur qui se fait entretenir par des personnes bien naives. Malheureusement, il n'a pas la tactique de Massimo Gargia ou tant d'autres qui réussissent à vivre comme des rois grâce à la fortune des autres. Lui échoue dans ce domaine, sa famille meurt de faim au sens propre. Il a en plus le culot d'engrosser la "bonne". Quelle vie pour Jenny qui aspirait à mieux.
Vous vous en doutez, ici ce sont les femmes qui sont sous les projecteurs et les hommes sont loin d'avoir le beau rôle. Je ne sais pas si le livre est du style " histoires tirées de faits réels et largement adaptées et romancées" mais en tout cas, si ce n'est pas le cas, ces "grands" hommes dont l'Histoire s'est souvenue en prennent une sacré claque.
Ce que j'en garde du livre c'est Hugo était peut être un mari pitoyable mais un sacré bon poëte quand même. Pour les autres, étant ignardes de leur Oeuvre, aucun jugement.
J'ai pris les histoires comme si c'était des " personnes fictives dont toutes ressemblances avec la réalité n'est que pure coincidence" et çà passe très bien.
J'ai aimé l'écriture que j'ai trouvé prenante et les histoires sont passionnantes. Des femmes en premier plan, çà ne peut être qu'intéressant non?