Publié le 25 Février 2011

http://www.livraddict.com/biblio/couverture/couv38258178.pngVu chez Fée Bourbonnaise, c'est avant tout le titre qui m'a intrigué. TIens une nouvelle version de Twilight? Non non pas du tout. Zach est un jeune garçon gay qui se fait mettre dehors par son père colérique et intolérant. Il part dans la région Lyonnaise pour chercher refuge chez son meilleur ami qui y a déménagé trois ans auparavant malheureusement une fois sur place, on lui apprend que sa famille et lui n'y habitent déjà plus. Il se retrouve sans resource, sans attache dans un petit village paumé. Un couple, Violaine et Simon, va le prendre en compation et l'aider à se relever en entrainant Vincent un autre de leur ami dans ce sauvetage. Des liens d'amitié et d'amour vont se tisser entre tous ces personnages, à se demander à la fin qui aide vraiment qui? Est ce que chacun n'avait pas besoin de l'arrivée de Zach pour se retrouver?

 

C'est la première fois que je lis un roman sur une histoire homosexuelle. Je ne savais pas trop à quoi m'attendre mais décidément, ils sont des gens comme les autres et leurs sentiments sont aussi complexes, attachants, tendres que pour n'importe quel couple. J'ai trouvé Zach exaspérant mais si sympathique. Vincent, ténébreux, sombre, pleins de charme à défaut d'être charmant. Violaine est l'amie qu'on voudrait tous avoir et Simon le papa poule dont on rêve. Ajoutez à la marmitte, deux petites tornades, les jumelles de Violaine et Simon et on a un véritable festin. Je me suis régalée avec cette lecture. Ils m'ont envoutée. En ce qui concerne les scènes un peu plus intimes, j'imaginais devoir faire face à une petite gêne et en fait même si les scènes sont un petit peu masculines par rapport à mes goûts, elles sont quand même particulièrement sensuelles, tendres, amoureuses avec un petit côté sauvage. Donc même à ce niveau, ça passe très bien.

Le décor est en plus bien décrit, le lieu bien choisi, le village sympathique.

En bref, c'est bien écrit, c'est fluide, il n'y a pas trop de personnages, juste ce qu'il faut. Il y a tous les ingrédients pour un roman d'amour, un jeu de chat et à la souris, des rires, des larmes et tout va bien qui finit bien. Rien ne manque. Félicitations à la bloggueuse Miss Spooky Muffin pour cette merveille.

 

Pour lire le lire c'est LA ou The Book Edition.

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Rédigé par Majanissa

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Publié le 24 Février 2011

http://ecx.images-amazon.com/images/I/511NQ3x31JL._SS500_.jpgRiley, la petite soeur d'Ever, héroine de la série Eternels, est décédée dans l'accident de voiture dans lequel Ever a choisi de rester dans le monde des vivants et ses parents de partir dans celui des morts. Riley ne trouve pas sa place. Elle est coincée dans l'Ici. Le conseil lui donne alors une mission qui lui permettra de revenir sur Terre malgré son état, elle va devenir passeuse d'âmes. Sa première mission consiste à déhanter un domaine en Angleterre. Bodhi son guide ne croit pas trop en cette teigne qui pourrait bien le surprendre.

 

C'est un livre pour une ado entre 11 et 15 ans. L'histoire est mignonette. L'écriture n'est absolument pas compliquée, les mots sont très simples mais j'ai quand même réussi à me perdre dans la place de chacun et aussi au niveau de nombreuses incohérences qu'entraine le milieu surnaturel de la vie après la mort. Le temps ne s'écoule pas et pourtant elle part à l'école pour apprendre je ne sais quoi et je n'ai d'ailleurs pas encore compris pourquoi les ados y allaient . Ses parents sont où? Le résumé dit qu'ils ont choisi la mort mais pourtant ils sont bien présents au début de son histoire avant qu'elle n'aille à l'école. Beaucoup de choses m'ont paru absurdes avec mes yeux de vieille adolescente. Mais bon je ne doute pas que les jeunes filles apprécieront. C'est trognon, Riley est une peste comme on aime l'être à cet âge. Son humour passe bien également.Ce n'est pas une lecture désagréable mais à ne pas lire après 15 ans ;).

On n'est pas loin de la passeusse d'âmes antipathique de "Dead Like me"  que j'adorais. Chieuse, chiante, désagréable et pourtant si attachante. C'est peut être pour ça que j'ai bien aimé Riley malgré les gros défauts que contiennent le livre ;)

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Rédigé par Majanissa

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Publié le 23 Février 2011

http://www.premiere.fr/var/premiere/storage/images/racine/film/arrietty-le-petit-monde-des-chapardeurs/35400219-2-fre-FR/Arrietty-le-petit-monde-des-chapardeurs_fichefilm_imagesfilm.jpgArrietty est une petite "fille" de quatorze ans qui mesure une quinzaine de centimètres. Elle vit avec ses parents sous une maison de campagne. Cette population vit grâce à des petits chapardages dans l'habitation. Leur pire crainte est d'être découvert, ce qui les entraineraient à déménager. L'arrivée de Shô dans la maison d'enfance de sa mère va chambouler la vie d'Arrietty et sa famille. Shô et Arrietty vont être attirés l'un par l'autre. Sans doute en raison de leur âge mais aussi de la fragilité de chacun. Malgré leur différence, leur appartenance à un monde opposé, ils vont se lier d'amitié, s'apportant mutuellement de l'entraide ou du réconfort.

 

Ce ghibli a été réalisé par Hiromasa Yonebayashi  qui a déjà collaborer sur "Le château ambulant"  et "ponyo sur la falaise". Le scénario est signé Hayao Miyazaki. Avec ces deux références, je ne doutais pas que j'allais passer un bon moment. Les images sont superbes comme d'habitude. Les dessins magnifiques. Les personnages sont très attachants. On retrouve la touche commune à la majorité des ghiblis. On est en terrain connu mais voilà c'est peut être le soucis. Il n'y a pas de surprise. Le scénario est un peu plat sans rebondissement. On suit l'animé tranquillement, de manière mignonne, fluide mais trop fluide. La dernière image le montre d'ailleurs lorsque la famille d'Arrietty navigue le long de la rivière, le long de ces eaux calmes sans réelle perturbation. C'est d'un calme. Mais bon, malgré tout, j'ai bien aimé, j'ai passé un bon moment mais Arrietty malgré sa jolie bouille ne serat pas dans mon podium Ghibli.

Enfin, l'animé est tiré du livre :" Les Chapardeurs (The Borrowers), de Mary Norton".  Dans cette série de livres, les chapardeurs ont un physique très humain. J'aurais préféré une population avec des traits propres à eux car j'aurais préféré avoir vraiment du fantastique. Là ça fait une population de géants et des miniatures.  Quand j'étais petite, dans le même esprit on avait le dessin animé des Minipouss, mi humain mi souris. J'aurais préféré que Arrietty aille dans ce sens mais bon, ils ont respecté le livre ;).

 

Je tiens également à faire un gros clin d'oeil à la bande originale et notamment la chanson principale composée par la harpiste celtique et chanteuse Cécile Corbel.

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Rédigé par Majanissa

Publié dans #Films

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Publié le 21 Février 2011

Ca se passait hier, dimanche 20 Février 2011 à Perros-Guirec. Mini Miss (2 ans et demi) et moi sommes allées au festival du livre jeunesse à la maison des Traouieros.

Le bilan est très mince. Il y avait peu de participants mais bon au moins je n'ai pas eu à ronchonner parce qu'il y avait trop de monde. Je n'ai rien pris car les livres qui étaient de l'âge de ma miss ne me faisaient rêver et comme la cocotte n'était pas foutue de s'intéresser à un seul des stands, je n'ai rien pris. Il n'y a pas de livre qui a réussi à l'attirer et attirer son oeil, son attention. C'est principalement ce que j'attends d'un livre à son âge. Juste lui attirer son attention.

Il y a quand même deux choses qui l'ont enchanté : Le macareux géant qui l'a fasciné (moi ces déguisements pour adultes, j'y peux rien ça me fout la trouille :|) et un livre objet avec pleins de portes à ouvrir (je suis désolée pour la créatrice, je n'arrive pas à me souvenir de son nom :(). Par contre, le petit souci avec ce genre de livre, ils sont occupés à ouvrir les portes mais s'en fiche royalement du reste de l'image. Mais bon, Miss Maja nous avait fait la même chose avec son livre "théâtre" Didou et après deux mois, elle commence tout juste à créer des histoires avec les personnages Didou ;).

 

Sinon, j'ai tout de même repéré deux auteurs sur lesquels je me serai jetée si j'avais eu un garçon et/ou que j'avais un enfant plus âgé.

 

Une série sur la piraterie d'Alain Lozach : http://alainlozach.files.wordpress.com/2010/08/c18c0df2ccc016e0eea81760c6a67e61.jpg?w=205

Le site de l'auteur : Alain Lozach

Le site de l'éditeur : Gulf Stream

 

 

 

 

Et le deuxième impossible de remettre la main sur son nom.

Un reproche que je fais également est que l'évènement manque de visibilité. Il était présent sur le site de Perros-Guirec mais avec une liste d'invités incomplète. Il manque un blog consacré aux auteurs qui étaient présents avec un retour sur les activités ect...

 

Ensuite, nous avons été voir l'exposition consacrée à la peinture, gravure ect.. mais mini miss était décidément trop jeune encore, du coup elle ne regardait rien, touchait à tout sans faire attention. Je commençais à attirer trop l'attention à mon goût à courrir après ma gnome, ça m'a irrité et qu'est ce que l'on fait lorsque l'on n'arrive pas à gérer sa gamine? On s'en va... Elle commençait à être tellement excitée que nous n'avons même pas pu aller écouter le conte présenté par Marc Buléon qui allait tout juste commencer.

L'an prochain, avec un an de plus, j'ose espérer qu'on passera un peu plus de temps au festival. J'apprécierai également y voir un peu plus de mouvements.

 

Du coup, on a fini à la plage où la mistinguette a pu se défouler sans que je lui répète de faire attention, de ne pas casser, de ne pas toucher ;). Là elle est heureuse :D!

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Rédigé par Majanissa

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Publié le 16 Février 2011

http://1.bp.blogspot.com/_e6yiL1HIjgk/TTRjK4cTzOI/AAAAAAAADOA/7FU1ZfnQmak/s400/9782354501297FS.gifLoa est un jeune rat qui vit avec son grand père dans le grenier d'une maison d'une ville cotière. La maison est gardée par Gédéon le chat. Le grand père de Loa ne cesse de le mettre en garde contre la vie de débauche des rats qui vivent à la cave et qui se mettent en danger par rapport à Gédéon, c'est ce qui est arrivé aux parents de Loa. Le vieux rat lui apprend à lire les livres qu'ils grignotent. Sa situation de rat le dégoute et il parle à Loa de son rêve de rejoindre le pays des écureuils pour en devenir un. Alors qu'ils viennent d'interroger un rat vagabond qui se saoule à la cave, ennivrés par les vapeurs d'alcool, le grand père baisse sa garde et se fait dévorer par Gédéon. Loa décidé à fuir cette condition, commence un long voyage vers la terre des écureuils. Il rencontrera bien des dangers, fera face à la mort mais il trouvera également de très grandes amitiés et l'amour.

 

Ce livre est destiné à des enfants d'environ 8 ans. C'est un livre initiatique d'un petit rat qui apprend la vie. Il connait déjà l'existance du danger et de la mort avec Gédéon. Il va apprendre à être malin, à utiliser les conseils et l'aide qu'on lui propose pour contourner tous les obstacles qui pourraient l'empêcher de réaliser la rêve de son grand père. Sur sa route il rencontrera un lapin, des oiseaux, une chouette, marmotte, taupes, hérisson, chamois mais aussi une cigogne avec qui il découvrira l'amour et la douleur de la perte d'un être cher mais aussi des renards, serpents, fourmis, aigles, loups, humains qui lui faudra éviter pour enfin atteindre le pays des écureuils.

 

J'ai trouvé le livre bien écrit, dense dans ses personnages, ses leçons, ses concepts. Un très grand livre d'apprentissage dans bien des domaines pour un jeune enfant de moins de 10 ans. Les illustrations sont simples mais efficaces et jolies. Les garçons apprécieront le danger, l'aventure, le voyage et le courage de Loa. Les filles aimeront les histoires d'amitiés entre Loa et tous les animaux qui lui viennent en aide et les histoires d'amour de Loa.

J'ai également trouvé le livre un peu difficile. Loa rencontre très souvent la mort et la loi des prédateurs (loi de la chaine alimentaire). Je suis sans doute trop protectrice mais j'avais l'impression que pour un enfant de cet âge, c'était assez dur comme histoire et pourtant il faudra bien qu'il l'apprenne que la vie et la nature sont ainsi faites.

Donc je pense que c'est un livre qui doit se lire accompagné par un des parents car je ne doute pas que l'enfant aura des questions pendant la lecture. De nombreux points délicats sont abordés et toucheront sans doute la sensibilité ou la curiosité de tous.

 

Merci à babelio et les éditions Nouvel Angle pour cette lecture.

 

L'avis de Lael

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Rédigé par Majanissa

Publié dans #jeunesse

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Publié le 15 Février 2011

http://storage.canalblog.com/39/02/772840/59818034_p.jpgNe cherchez pas le mot "Bretonnisme" dans le dictionnaire, ça n'existe pas. Comme l'explique Hervé Lossec, il existe le "gallicisme, anglicisme, latinisme mais point de bretonnismes !" . 

Alors bon comment ça, on ne parle pas bien la France en Bretagne? Et bien en effet, en lisant ce petit livre, je me suis rendue compte que le breton influençait fortement notre façon de parler et je ne m'étais jamais rendu compte que mon français comportant des erreurs grammaticales introduites par le breton. J'ai été ébahi d'apprendre à quel point je parlais mal le français ;).

Le livre regroupe également toute une série d'expressions, mots d'origine bretonne que l'on utilise dans la vie de tous les jours. Nous savions que le français avait emprunté des mots à l'anglais, à l'espagnol, à l'arabe mais vous découvrirez qu'en plus de volez nos recettes (pirates), les français nous volent également nos mots .

 

J'étais évidemment consciente d'utiliser du breton dans mon langage courant, par exemple les patates crignes ou Krichen pour Mr maja, grignouse, strouilhon, pegement.

Il y a d'autres mots que j'estimais français comme la cuche mais qui sont en fait d'origine bretonne. Et des tournures bretonnes en utilisant des mots français. Combien de fois je n'ai pas dit  : "J'ai envoyé ça avec moi" au lieu de dire "j'ai amené ça avec moi".  Je dis également souvent à ma fille, tu veux une paille pour boire avec? ou encore "j'ai mes parents à manger ce midi" et ainsi de suite.

 

Tant d'exemples dans ce petit livre fascinant et même des exercices pour apprendre à parler bien la France ;). Il est si passionnant qu'on ne s'étonne qu'il ait eu un si grand succès.

 

Un article sur le Télégramme lui est consacré : "Le livre qui décortique le "français tel qu'on le parle en Bretagne""

Le site de Skol Vreizh

 

L'avis d'Yvon

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Rédigé par Majanissa

Publié dans #témoignage

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Publié le 14 Février 2011

http://www.babelio.com/couv/9782221116524.jpgOn retrouve Oscar Drai sur le quai d’une gare alors qu’il a disparu de son internat depuis une semaine. Le livre « Marina » va nous raconter pourquoi il en est arrivé à disparaitre ainsi et échouer sur ce banc du quai de la gare de France à Barcelone.

Oscar Drai est un garçon de quinze ans, interne dans un pensionnat de Barcelone. Il est habitué à errer dans les rues anciennement bourgeoises dans lesquelles s’alignent de luxueuses villas délabrées et désertées. Attiré par un chant harmonieux, il s’introduit dans une des maisons et la visite. Alors qu’il était en train d’observer une montre laissée sur une table, il est surpris par le maitre des lieux. Effrayé par son audace et cette apparition, il s’enfuit en emportant la montre par mégarde.

Pris de remords, il prend son courage à deux mains et décide quelques jours plus tard de retourner à la villa pour rendre la montre. C’est ainsi qu’il rencontre Marina, la fille du propriétaire. Elle est du même âge, espiègle, sympathique. Oscar découvrira en elle une merveilleuse amie.

Marina a elle aussi l’âme vagabonde. Elle entraine Oscar dans un cimetière à l’abandon où le manège d’une femme voilée face à une tombe sans nom sur laquelle un papillon noir est gravé la turlupine. C’est pour eux le début d’une enquête qui va se révéler dangereuse. Ils décident de suivre cette femme et découvrent un jardin avec une serre qui contient une effrayante collection de pantins désarticulés. Ils commencent à poser des questions, la femme en noir leur donne des indices mais ce n’est pas au goût de tout le monde. La mort rôde et touche le premier témoin des deux adolescents puis poursuit Oscar à l’internat. Elle se manifeste par une odeur de pourriture, une forme terrifiante et une force surhumaine. Marine et Oscar auront bien des épreuves à surmonter pour découvrir la vérité.

 

Marina est un livre écrit en 1999 avant L’ombre du vent et Le jeu de l’ange qui ont propulsé Carlos Ruiz Zafon parmi les auteurs internationaux. J’ai L’ombre du vent depuis des lustres dans ma PAL (offert par Flo, feu « thetoietlis ») et je n’ai toujours pas pris le temps de le lire, honte à moi. Je ne connaissais donc pas du tout Carlos Ruiz Zafon. Après cette lecture, je me dis que sa notoriété ne m’étonne pas vraiment. Le livre m’a agrippée. Je ne m’attendais pas du tout à ce style fiction-policier. J’ai été agréablement surprise. L’enquête est très prenante même si le fait que les protagonistes soient des adolescents me dérange toujours un peu dans ce style de livre. Des enfants dans une enquête ça ne fait jamais crédible, c’était comme le club des cinq, c’est limite ridicule. Mais bon, le livre n’est pas fait pour être crédible et en plus il est à l’origine destiné pour la jeunesse.

Au niveau de l’écriture et du style, j’ai adoré l’ambiance mystérieuse principalement amenée par un décor très baroque et ce fameux papillon noir. Le mélange réalité/science fiction est assez réussi quand on se déconnecte totalement du concret. L’écriture est fluide, l’ensemble est clair. Une lecture très agréable.

Maintenant il va vraiment falloir que je lise l’ombre du vent qui est semble t-il plus travaillé et meilleur.

 

Je remercie BOB et les édition Robert Laffont pour cette très bonne découverte

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Rédigé par Majanissa

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Publié le 1 Février 2011

http://www.blog-o-book.com/wp-content/uploads/2010/12/adeline.jpgDe 1737 à nos jours, de Adeline Delahague à Adeline Denayle, l'errance d'une âme meurtrie à travers les portraits de sept femmes. Adeline Delahague était une nonne extrême, s'affligeant privation et punition afin d'atteindre la jouissance divine. Abusée par un homme, elle décide de se suicider par noyade tuant avec elle, l'enfant qu'elle portait. A cause de ce meurtre, les portes du ciel lui sont fermées et elle est condamnée à redescendre sur terre. Adeline avait en sa possession un châpelet. Ce dernier est le lien entre toutes ces femmes et porte une malédiction qui touche les âmes hôtes d'Adeline à travers le temps jusqu'à l'aboutissement du destin d'Adeline la pure.

Toutes les femmes habitées par l'âme de la nonne subissent des outrages, abus, viols, violence, soumission qui les amènent vers une fin tragique.Chaque hôte est comme une nouvelle tentative de la part d'Adeline d'atteindre son but.

 

J'ai fini ce livre il y a quelques temps et j'ai encore du mal à donner mon avis. Je ne rejète pas le livre et pourtant la lecture a été difficile. C'est une lecture éprouvante, dérangeante. La femme est objet sexuel, jouet des hommes, marionnette entre les mains de ces tortionnaires.

 

On ne peut pas dire que je sois une féministe très active. J'ai un bon poste, je fais mon possible pour garder une indépendance, pour tenter d'être une égale. Malgré tout, chaque jour, un détail anodin ou des faits flagrants me montrent que ma pseudo égalité est tout de même très fragile et parfois illusoire.

Est ce que c'est ce que le livre cherche à montrer d'une manière virulente et violente? Que malgré le temps qui passe, les mentalités qui changent, une femme reste un être fragile, abusable, violentée, soumise, objet de désir sous la coupe des hommes? L'émancipation féminine est-elle vraiment une illusion? Est ce un leurre de dire que l'on est à égalité?

 

J'ai mon opinion bien plus modérée et soft que le féminisme dans le livre même si parfois je trouve certaines situations dégradantes à mon égard. On verra bien avec le temps comment ça évolue. Cette évolution a encore une bonne marge d'amélioration mais on a déjà fait du chemin.

 

Du point de vue de l'écriture, c'est un style violent, c'était une lecture difficile. J'ai été un peu perdue  en cherchant à distinguer chaque femme et l'âme d'Adeline. J'ai ressenti beaucoup de douleurs à la lecture. J'ai été dérangée par les nombreuses humiliations subies. Je ne vais pas dire que j'ai apprécié la lecture, c'est dur d'apprécier la souffrance. Et pourtant je ne regrette pas avoir lu ce livre et je pense qu'il restera longtemps dans mon esprit. Il ne m'a pas marqué par son côté plaisant mais parce qu'il m'a touché.

Donc malgré tout, je conseillerai le livre à toutes les femmes égratignées (ou pas) par ces indices journaliers que quoi que l'on fasse, nous sommes et restons des femelles ;).

 

Merci à BOB et aux éditions publibook pour ce partenariat

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Rédigé par Majanissa

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