Le sang du temps - Maxime Chattam

Publié le 1 Mai 2006

Marion, secrétaire médico-légal à Paris doit fuir. La DST la place sous protection après son agression, dans les remparts du Mont Saint Michel. Pourquoi est-elle en danger? Qu'a t-elle vu pour être menacée de mort?
Au Mont Saint Michel, une énigme lui parvient peu après son arrivée. Qui joue avec elle? Dans quel but?
Et qu'est-il arrivé à cet enfant au Caire une nuit de 1928 pour qu'il meurt pétrifié de peur au point de faire blanchir ses cheveux et qu'il soit retrouvé lacéré et démembré? Une légende des mille et une nuit refait alors surface, serait-ce la "goule", ce démon effroyable qui hanterait les quartiers pauvres du Caire?
Deux histoires qui ne semblent n'avoir aucun lien et pourtant...

On est envoyé sur un jeu de piste. Ca ressemble un peu à l'écriture d'Arturo Perez Reverte. On découvre le Mont Saint Michel dans son mystère le plus haletant. Le cadre est vraiment bien choisi.

Deux récits sont racontés en parallèle. celui de Marion au Mont et celui de Jérémy Matheson, détective pour le compte du roi Georges V affecté au Caire. En même temps que Marion, on découvre et on vit l'enquête du Caire grâce au journal intime de Jérémy retrouvé parmi les archives du Mont. C'est passionnant. Comme si nous étions à la place de Marion à lire ce journal et à évoluer dans cette enquête en même temps que cette dernière.
On en apprend un peu sur le Caire, les quartiers pauvres, les situations dans les années 30 sous la "domination"? "protectorat"? anglais(e).
Le livre est riche en expression arable ce qui a été assez instructif notamment sur un mot (Kawa) que j'utilise tous les jours et dont je ne connaissais même pas l'origine.

Au niveau de l'écriture, la lecture amène parfois à une montée d'adréline, on sent son pouls s'accélérer. Ceci est du à des phrases très courtes, avec énormément de retour à la ligne qui amène une rapidité dans l'action assez marquante. La façon dont les mots sont choisis et la façon dont le récit est conté appuie cette atmosphère pressante, stressante et effrayante. Au début du livre, Maxime Chattam parle de sa découverte de la musique accompagnant les lectures. Pour son livre, il conseille d'ailleurs d'écouter la BO du film "Le village" et en fait on comprend pourquoi. Encore plus pour ceux qui ont vu le film. A la fin du livre, on fait entièrement le rapprochement avec le fond de ce film. Certaines parties auraient pour moi bien collé avec la musique de Titanic, celle du moment de la salle des machines. J'entendais cette musique opressante en même temps que ma lecture et on sent son pouls s'accentuer, c'est impressionnant.
Le livre me donne parfois la chocotte. Je ne me souviens pas avoir eu aussi peur en lisant un livre sauf peut être avec "Club Dumas" de Perez Reverte.

Il était 2h du matin, j'avais tenté de dormir mais rien à faire, il ne me restait qu'une centaine de pages à finir. Alors j'ai replongé. On sait qui est la goule, mais quel lien avec Marion et l'homme qui la guette et cherche à récupérer le journal? Où est le dernier enfant enlevé?
Ajouter à ce suspense, un commentaire d'une internaute sur le livre promettant une fin spéciale, je ne pouvais m'arrêter là.

Il était 3h20 lorsque j'arrivais à l'épilogue et que j'avais le fin mot de l'affaire. Tous les indices étaient sous mes yeux mais rien à faire, çà ne m'avait pas interloqué.
Et là coup de théâtre. L'épilogie me casse ma baraque!! Tout devient confus!! Et vous? Avez-vous trouvé votre vérité?

Une enquête vraiment bien ficelée. Des personnages attachants que l'on apprend à connaître peu à peu. Une écriture impressionnante qui permet une lecture très fluide et rapide.

site de Maxime Chattam

Rédigé par majanissa

Publié dans #roman

Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
G
Une bombe ce roman! Un peu trop violent par moment, mais bon...<br /> Quand je le lisais, je ne m'empêchais pas de dormir, mais à quelques pages de la fin, impossible de le lâcher, je suis arriver en retard au travail :-)
Répondre
A
Je vois que c'est encore une histoire à s'endormir vers 4 heures, mais je sens que je vais plonger.
Répondre
M
Sur la fin c'est vrai qu'il est très difficile de s'arrêter donc soit tu t'y mets en début d'après midi ou comme moi avant de dormir et là en effet c'est fatal ;-).