Le horla - Guy De Maupassant
Publié le 31 Mars 2010
Le horla :
Le narrateur vit sur les berges de la Seine dans la périphérie de Rouen. De sa fenêtre il voit passer les convois de navires. Un jour, il tombe malade. Il est habité par un état fiévreux puis un
malaise et une peur s’installe dans son esprit. Son sommeil devient agité de cauchemar. Il pense tomber peu à peu dans la folie jusqu’à ce qu’il découvre la « chose » invisible qui le
hante : le Horla. Pour retrouver la paix, il essaie de tuer cette entité qui a décidée de s’approprier sa vie.
J’avais un très bon souvenir de cette nouvelle lu en Lycée. Et à nouveau la magie a opéré. La nouvelle est courte et pourtant Maupassant arrive parfaitement à nous faire monter l’adrénaline. J’ai
senti mon pouls s’accélérer, mon cœur tressaillir lorsque qu’un gros bruit a retenti dans la pièce d’à côté alors que j’étais en pleine lecture. Il est vraiment très fort ce Maupassant.
Du coup, je me pose la question, dans quel état d’esprit était Maupassant lorsqu’il écrivait ses nouvelles fantastiques et notamment celle-ci. Le narrateur est proche de la folie, la nouvelle est
pessimiste, la finalité est bien du style de Maupassant. Le narrateur est terrifié, Maupassant l’était-il ? De quoi ? Etait-il atteint d’hallucinations ? Le fait que la nouvelle
soit en plus sous la forme d’un journal intime m’amène forcément à relier le narrateur à l’auteur. Et donc pour Maupassant qui est le Horla ?
Une explication sur le Horla ici : http://fr.wikipedia.org/wiki/Le_Horla
Amour :
L'amour à en mourir. On démarre la nouvelle avec un fait divers d'un homme qui tue sa femme puis se tue, ils s'aimaient. Puis le narrateur nous raconte que son cousin l'invite pour une partie de
chasse. On se demande bien ce que ce fait divers à avoir avec la chance. Les canards me le feront comprendre. Une nouvelle très courte, très étrange. A nouveau je me demande quel était l'état
d'esprit de Maupassant?
Le trou :
Cette nouvelle je l'ai trouvé drôle. Mr Renard est accusé de coups et blessures ayant entrainé la mort. Mr Renard raconte au juge le déroulement du drame et c'est d'un comique navrant au vu des
conséquences.
Sauvée :
L'art et la manière d'une femme pour manipuler son mari afin d'obtenir le divorce. Là encore j'ai bien ri. Le genre de pratique que je connaissais déjà lorsque le divorce pour faute existait mais
je ne savais pas que dès l'époque de Maupassant, c'était de coutume.
Clochette :
L'histoire d'une femme n'ayant connu qu'un seul amour malheureux dans sa vie. Une nouvelle tristounette que je n'ai pas entièrement compris.
Le marquis de Fumerol :
Le marquis de Fumerol se mort. Sa sœur mariée à Roger de Tourneville, un homme influent, espère sauver l'âme de son frère libertin afin de préserver la réputation de son mari. Mais le marquis de
Fumerol est bien décidé à ne pas se laisser approcher par ces voleurs d'âmes que sont les religieux. Je l'ai apprécié ce marquis. A une époque où l'Eglise a encore une grosse influence,
j'apprécie le discours du marquis. Malheureusement, on ne respecte pas toujours les volontés des morts, libre à la famille d'organiser par la suite les funérailles. Mais lorsque l'on ne croit pas
en un "après", est ce que ça a son importance?
Le signe:
La marquise de Rennedon reçoit de bon matin la visite de son amie la baronne de Grangerie. La veille, cette dernière a voulu jouer à la pêche en imitant sa voisine d'en face, servante des
plaisirs charnels. Alors qu'un beau garçon mord à l'hameçon, elle prend conscience de sa bêtise mais l'homme n'est pas décidé à rebrousser chemin. On a d'un côté la femme mariée coincée qui veut
jouer à la séductrice mais incapable d'assumer ses actes qui vient demander conseil à une amie divorcée, libérée et au vu de la conclusion, semble t-il sans pitié. Serait ce une critique envers
les femmes dites de la bonne société, irréprochable qui étouffe sous son rôle de bonne épouse et fantasme d'être dévergondée?
Le diable :
Un paysant va chercher une veilleuse pour sa mère mourante. Il négocie un forfait. La garde va en venir au meurtre pour ne pas être perdante dans ce deal. L'apât du gain entraine les mauvaises
actions. L'avare qu'était cette gardienne a utilisé le diable pour faire mourir la vielle dame mais ne serait ce pas elle le diable?
Les rois :
Un groupe de hussard s'arrête dans un village. C'est le repas des rois et les soldats souhaitent des femmes pour se divertir. Le maréchal des logis de hussards va voir le curé afin de l'inviter
lui et des dames. Le curé arrivera accompagné de quatre femmes, une sœur et trois vieilles infirmes. Je n'ai pas aimé cette nouvelle, elle finit en queue de poisson. Et la façon dont se déroule
le repas ne me plait guère.
On pourrait croire que Guy De Maupssant étant un auteur du 19è siècle est un écrivain classique donc ringard. Et bien malgré tout, ses nouvelles me touchent. Elles me font peur ou rire. Elles me
détendent ou au contraire me stressent. C'est à mes yeux un auteur qui est sans âge et qui continuera à donner la frousse pour encore longtemps.