Kill me please
Publié le 3 Janvier 2011
On se souvient du pseudo documentaire "C'est arrivé près de chez vous" qui suivait Benoit Poelvoorde dans le rôle de Ben, un assassin. Dans la même veine, Kill me please est un film
noir et blanc filmé de manière intrusive (gros plan sur les personnages, caméra instable) qui parle d'une clinique permettant aux gens de choisir leur façon de mourir. On pourrait s'attendre à
des derniers instants doux et une mort délicieuse mais le film nous rappelle que 70% des suicides de manière violente. De leur plein gré ou pas, les patients et personnel de cette clinique
n'échapperont pas à cette statistique face au rejet de la population locale.
Entre désir de mourir des patients et colère des habitants, le film part vite en délire totale. Les morts violentes s'accumulent, les scènes chocs s'enchainent. Personnellement j'ai eu du mal.
J'ai trouvé certaines scènes dérangeantes et franchement pas nécessaires.
Le sujet de départ, "mourir dans la dignité" était intéressant et il y avait moyen de faire autre chose sur ce sujet.
Nous avons eu le plaisir de rencontrer l'équipe après la diffusion. Pas facile d'entrer dans une salle complètement sonnée par un film qui sort de l'ordinaire. Après un démarrage un peu hésitant
(l'équipe était légèrement imbibée et gaite), les explications sur le film s'avancent. J'avoue que cet échange m'a permis de ne pas totalement rejeter le film.
Le réalisateur, Olias Barco nous explique qu'il voulait montrer que les gens avaient le droit de mourir dans la dignité et de la manière qu'ils choisissaient. Là je me dis en moi même que je
doute que la plupart des personnages du film ont choisi de mourir d'un balle de fusil de chasse. Ils ont choisi de se faire tirer comme des lapins? Etrange.
Le réalisateur parle également d'humour noir, belge... Ah bon, les belges ont un humour si glauque?
Et la touche qui m'a fait bien rire est un spectateur qui dit : "J'ai beaucoup aimé votre film!". Franchement, on peut trouver le film intéressant, atypique, délirant,... mais de là à l'aimer il
faut être faux cul, malade ou phsychopathe.
En bref, un film apprécié par certains, ennuyeux pour d'autres, dérangeant mais avec une bonne idée de départ pour moi, les avis divergent. En tout cas, ce n'est pas mon genre de film.