Le salon d'Emilie - Emmanuelle De Boysson

Publié le 11 Février 2013

http://ecx.images-amazon.com/images/I/41jobQXGKuL._SL500_AA300_.jpgAu 17è siècle, à la mort de son père, Emilie Le guilvinnec monte à Paris pour devenir préceptrice chez la comtesse Arsinoé de la Tour. La comtesse est prise d’affection pour la jeune bretonne dont elle a bien connu le père. Elle l’introduit dans les salons où Emilie rencontre les précieuses. Arsinoé arrange le mariage d’Emilie avec le vieux George de la Motte. Mettre de côté ses passions, ses amours pour s’élever socialement en vaut-il le coup ? Entre jalousie et suffisance, la société « du haut » vaut-elle la peine que se donne Emilie ? Après tout, elle reste et restera une « bouseuse ».

Quand on m’a proposé cette histoire de l’ascension sociale d’une jeune bretonne aux temps de la fronde, ça m’a forcément intéressée. Qu’aurait été mon quotidien à cette époque là, en Bretagne ? Travailler à la ferme et élever ma marmaille sans doute.

Ensuite j’étais intéressée par la vision qu’avait les précieuses et la « haute » société des provinciaux et notamment des bretons. Je n’ai pas été déçue et d’ailleurs est ce que les choses ont vraiment changé aujourd’hui ?

Donc voilà, le sujet me tenait à cœur et je l’aimais bien la petite Emilie jusqu’au moment où…

Bon alors Emilie, tu rêves d’accéder aux salons, d’avoir une place élevée dans la société, d’être riche et tu gâches tout ? Est-ce que ça valait le coup ? On ne t’a jamais appris qu’on ne peut avoir le beurre, l’argent du beurre et le crémier ? J’en suis venue à plaindre le pauvre George de la Motte de lui avoir donné sa chance, il aurait peut être mérité une femme plus reconnaissante de ce qu’il lui offrait. Enfin bon, si j’avais du subir les assauts d’un homme d’âge mur, au physique peu attrayant, comment l’aurais-je vécu ? C’est le côté du livre qui m’a attiré. Ensuite le côté historique m’a complètement perdue. Les temps de la Fronde est une période très nébuleuse pour moi. Qui sont les gentils, les méchants ? Mazarin, Gondi, Condé, Beaufort, bon sang comme la lutte pour le pouvoir est compliquée et ennuyeuse. Cet aspect du livre ne m’a pas plu mais fera le bonheur des passionnées de cette période là, je n’en doute pas.

Globalement, j’ai aimé cette lecture, j’ai aimé ce portrait de femme même si je n’ai pas complètement adhéré à l’héroine. Nous n’avons pas les mêmes ambitions.

Rédigé par Majanissa

Publié dans #roman

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